Alors que la pandémie de COVID-19 a franchi le cap des 13 mois, les entreprises ont appris à faire face au virus qui a mis le monde sens dessus dessous. Entre les ventes en ligne et le ramassage à domicile, les repas à emporter, les services de livraison et diverses autres stratégies innovantes, certains secteurs se sont adaptés à la pandémie de coronavirus.
Mais certains secteurs ne peuvent pas passer au virtuel ou se contenter de proposer des plats à emporter, comme l’ensemble du secteur aérien, qui pèse plusieurs milliards de dollars.
Les premiers mois de l’année 2021 ont suscité l’optimisme et des encouragements bien nécessaires pour les projections de croissance mondiale pour le reste de l’année et au-delà. En avril, le Fonds monétaire international (FMI) a publié son rapport phare semestriel, les Perspectives de l’économie mondiale (PEM), et le dernier rapport de l’institution financière internationale est le plus optimiste depuis le début de la pandémie de coronavirus.
Cela ne veut pas dire grand-chose, si l’on considère que le COVID-19 a entraîné la pire récession mondiale depuis la Seconde Guerre mondiale, mais il y a de la lumière au bout de ce tunnel très sombre.
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“Les nouvelles mutations du virus et le nombre croissant de victimes suscitent des inquiétudes, même si l’augmentation de la couverture vaccinale améliore les sentiments”, peut-on lire dans le rapport d’avril sur les Perspectives de l’économie mondiale. “Les reprises économiques divergent d’un pays à l’autre et d’un secteur à l’autre, reflétant les variations dans les perturbations induites par la pandémie et l’ampleur du soutien politique. Les perspectives ne dépendent pas seulement de l’issue de la bataille entre le virus et les vaccins – elles dépendent aussi de l’efficacité avec laquelle les politiques économiques déployées dans un contexte de grande incertitude peuvent limiter les dommages durables de cette crise sans précédent.”
Le FMI indique que la croissance mondiale devrait atteindre 6 % en 2021, puis se modérer à 4,4 % en 2022. Le WEO indique que les projections pour 2021 et 2022 sont plus fortes que dans le rapport d’octobre. Les prévisions à la hausse du rapport reflètent le soutien de “quelques grandes économies”, ainsi que la reprise attendue, alimentée par les vaccins, au cours du second semestre de l’année, et l’adaptation continue de l’activité économique. Le FMI prévient qu’une “grande incertitude” entoure les perspectives générales et affirme que l’efficacité d’un retour à la normalisation pour l’économie mondiale dépend de la transition vers une normalisation alimentée par le vaccin et de l’évolution des conditions financières.
Parmi les économies du G-20, seules la Chine et la Turquie ont enregistré une croissance globale positive en 2020. De l’autre côté de l’étang, en Europe, l’Union européenne dans son ensemble s’est contractée de 6,1 % en 2020.
La reprise économique mondiale variera d’un pays à l’autre en raison de la distribution “inégale et injuste” du vaccin COVID-19 dans le monde, a déclaré le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres. Selon lui, la possibilité d’une éventuelle vaccination dans le monde entier réduira les incertitudes “dans une large mesure”.
En 2020, l’économie mondiale subira une perte de 3 000 milliards de dollars en termes de PIB à parité de pouvoir d’achat. M. Guterres indique qu’un tiers de la croissance de cette année servira à compenser la perte de 2020, afin d’atteindre ou de dépasser les niveaux d’avant la pandémie.
Prévisions de croissance économique pour 2021
Selon le FMI, l’expansion économique en 2021 proviendra principalement des marchés émergents et des pays en développement. Selon le WEO, 156 économies représenteront 62 % de la croissance mondiale cette année. Les deux tiers de la croissance mondiale pour le reste de l’année devraient provenir de dix pays seulement. Le FMI estime qu’il en sera de même au cours des six prochaines années.
Les États-Unis et l’Inde devraient contribuer davantage à la croissance économique mondiale en 2021 que leurs performances historiques des deux dernières décennies.
Les défis de la reprise économique
Si le vaccin COVID-19 suscite l’optimisme, il existe des incertitudes qui pourraient modifier le cours de la reprise économique et de la croissance dans l’ensemble de l’économie mondiale. Tout d’abord, le succès du vaccin contre le coronavirus n’en est qu’à ses débuts et l’approche attentiste laisse beaucoup de place à l’incertitude. Deuxièmement, la distribution inégale du vaccin pourrait freiner la croissance mondiale. Alors que les économies dotées de programmes de vaccination réussis rebondiront fortement, la reprise dans les économies où la vaccination est insuffisante pourrait s’essouffler considérablement. Les pays les plus pauvres pourraient subir des conséquences économiques et sociales désastreuses en raison d’une distribution insuffisante des vaccins. Enfin, les tendances pré-COVID (telles que les risques géopolitiques, la montée du protectionnisme et le vieillissement des populations) pourraient continuer à poser des défis à l’économie mondiale.
Tous ces défis nécessiteront une coopération et une coordination internationales fortes pour assurer un rebond réussi en 2021 et au-delà.