La pandémie de COVID-19 a déclenché le changement de travail le plus radical de l’histoire contemporaine de l’humanité. Au début de la pandémie, la possibilité de travailler à domicile a permis à certaines industries de rester à flot alors que d’autres secteurs ont connu un déclin brutal.
Dans un monde pré-COVID-19, la société Zoom, spécialisée dans les logiciels de vidéoconférence, était relativement inconnue. Plus d’un an après le début de la pandémie, elle est devenue une plate-forme courante pour les réunions de famille virtuelles, les fêtes entre amis et les réunions du personnel.
Zoom a été fondée en 2011 et lancée en 2013 par Eric Yuan, ancien ingénieur de Cisco. L’entreprise connaît une croissance exponentielle au début de l’année 2020, lorsque Zoom devient le lieu virtuel privilégié des Nord-Américains. En 2020, l’entreprise estime que ses revenus ont augmenté de 633 millions de dollars, soit une hausse considérable de 355 % par rapport à l’année précédente. Après l’annonce de ses bénéfices en 2020, l’action de Zoom a grimpé de 23 % et a dépassé les 550 USD par action pendant une courte période.
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En octobre 2020, la plateforme de vidéoconférence comptait 300 millions d’utilisateurs qui s’inscrivaient pour utiliser ses services, contre 10 millions en décembre précédent.
Les économistes de l’Organisation internationale du travail (O IT) ont estimé que 557 millions d’employés travailleraient à domicile au deuxième trimestre 2020, ce qui équivaut à 17,4 % de la population active mondiale totale de 3 milliards de personnes, selon l’OIT.
Bien sûr, cela ne veut pas dire que les 557 millions de travailleurs à distance se sont exclusivement tournés vers Zoom, mais pensez à ce potentiel.
Alors que la pandémie chaotique de coronavirus commençait à se propager dans tous les secteurs du monde occidental, Zoom offrait une option sûre et distante aux travailleurs, aux enseignants et aux étudiants, pour n’en citer que quelques-uns. Zoom offrait une adhésion gratuite ainsi que 40 minutes de vidéoconférence gratuite. D’un point de vue éducatif, c’était tout ce dont un enseignant avait besoin pour faire son travail et ce dont les étudiants avaient besoin pour se conformer à l’ordre de rester à la maison.
La stratégie de Zoom a bien fonctionné pour l’éditeur de logiciels. À la fin du mois de septembre 2020, l’entreprise a déclaré que plus de 100 000 écoles dans 25 pays avaient adopté Zoom à des fins académiques.
À quoi ressemble l’avenir de Zoom ?
Si l’arrivée des vaccins COVID-19 et leur déploiement rapide à l’échelle mondiale sont encourageants pour que le monde retrouve une apparence normale, l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée a changé à long terme. Lorsque la poussière sera retombée après la pandémie, les entreprises et les écoles privilégieront les modèles hybrides rentables. Les espaces de travail et les salles de classe virtuels prendront le pas sur les interactions physiques traditionnelles.
Zoom a profité de sa position dominante pour acquérir les actifs nécessaires pour rester le roi dans le monde virtuel.
Essentiellement, le temps et les espaces physiques sont moins importants qu’ils ne l’étaient auparavant. En particulier, pour les jeunes générations, la prise de conscience que l’école et le travail peuvent être effectués efficacement depuis le confort de son propre domicile n’est plus aussi farfelue qu’elle ne l’était. Au contraire, il a été prouvé au cours des 14 derniers mois qu’il était possible de le faire de manière productive et cohérente.
Zoom a compris son potentiel et sa position et a anticipé la croissance et les moyens de rester pertinent dans le monde post-COVID-19. L’éditeur de logiciels a annoncé son intention d’introduire de nouvelles fonctionnalités, notamment des réceptionnistes virtuels et l’intégration d’assistants vocaux sur les plateformes Zoom, comme Siri ou Alexa. Les utilisateurs pourront se joindre à des réunions Zoom par simple commande vocale, au lieu d’avoir à toucher l’écran d’une tablette, d’un ordinateur ou d’un téléphone portable.
Figure : un réceptionniste virtuel peut utiliser Zoom pour permettre à un visiteur d’entrer dans un immeuble de bureaux en déverrouillant virtuellement les portes. Dans le secteur des bureaux, par exemple, oubliez l’embauche de réceptionnistes dans des lieux géographiquement bien situés : les entreprises peuvent embaucher des travailleurs dans le monde entier. À lui seul, ce facteur offre de nombreuses possibilités d’externalisation des tâches pour les entreprises. Une entreprise peut trouver une option plus rentable en engageant une réceptionniste virtuelle à l’étranger plutôt que d’embaucher quelqu’un localement.
Zoom comprend les ramifications de la “nouvelle normalité” souvent évoquée et choisit de rester pertinent en demeurant plus convivial dans un monde post-COVID-19. Le modèle de travail hybride, qui consiste à diviser la semaine de travail entre des journées de travail en personne et des journées de travail virtuelles, deviendra tout aussi répandu et accepté que les réunions vidéo l’ont été au début de la pandémie.
Dans les économies avancées, on estime que 40 % des travailleurs peuvent effectivement travailler à domicile à temps plein – et devinez où ils iront pour des interactions virtuelles ?
Le boom de Zoom a pris son essor lorsque le monde a été mis sens dessus dessous et il est là pour durer.
